Hors Série de la RFG - La Paléographie : Les clés pour comprendre

Plus on remonte les siècles, plus la lecture des textes anciens exigent effort et méthode.

Pour nous accompagner dans cette démarche, Gabriel Audisio, professeur émérite de l'Université de Provence et spécialiste de la paléographie, décortique tous les deux mois, pour les lecteurs de La Revue française de Généalogie et d'Histoire des familles, un extrait de document.

Dans ce numéro spécial intitulé « La paléographie : les clés pour comprendre », Gabriel Audisio va plus loin.

Il profite de ces 64 pages pour détailler, avec simplicité et pédagogie, toutes les particularités de cette écriture du XVIe au XIXe siècle : l'orthographe, les abréviations, la forme des caractères, les chiffres...

Pour mieux en mesurer les subtilités, il nous éclaire sur l'histoire des écrivants, sur les outils utilisés, sur le développement de la lecture et de l'écriture.

Partie I : La conquête de l'écriture

Du XVIe au XIXe siècle, la progression de l'alphabétisation a largement contribué au développement de la maîtrise de l'écriture par nos ancêtres, avec des disparités notables entre hommes et femmes, nord et sud, villes et campagnes, protestants et catholiques. Les lettrés inspiraient à la fois admiration, crainte et méfiance ; l'écriture demeurait un art exigeant.

• La force du verbe

Pour communiquer, nos ancêtres privilégiaient le toucher et la vue. Cette société, du XVIe au XVIIIe siècle, accordait à la parole un statut particulier et à l'écrit une dimension à la fois crainte et admirée.

• Le petit monde de l'écrit

L'art de l'écriture exigeait une pratique de la langue, une connaissance des lettres, une maîtrise de la position du corps et de la main, sans oublier des outils appropriés. Des qualités réservées à un petit nombre de privilégiés.

Partie II : Le sens des signes

Au premier abord, le texte ancien peut être perçu comme un écrit étranger. Mais en suivant avec méthode le trait « dessiné » par le rédacteur, nous découvrons une écriture relativement bien codifiée. Grâce aux conseils de Gabriel Audisio, aigrettes, jambages, boucles, notes tironiennes et abréviations vous deviendront familiers. Suivez le guide...

• En toutes lettres

L'écriture des anciens textes dévoile souvent un profil plutôt déroutant : une forme particulière des lettres, une orthographe aléatoire, une ponctuation et une accentuation absentes et des mots abrégés.

• Un peu de méthode

Pour étudier l'ancienne écriture manuscrite, il importe d'avancer avec méthode, afin de surmonter les obstacles linguistiques et de jongler avec les mots abrégés et les notes tironiennes.

• Le mystère des chiffres

Au quotidien, l'écriture associe des lettres et des chiffres, sous forme de dates ou de prix par exemple. Ces deux types de caractères sont très liés : certaines lettres ont servi à compter, d'autres pouvaient être traduites en chiffres pour nourrir l'imaginaire.

• La signature

Une écriture et une signature peuvent-elles en dire long ? En quoi et jusqu'où les traces laissées par vos ancêtres - si modestes soient-ils - peuvent-elles vous livrer les clés de leur personnalité ? Données et limites d'une question passionnante...

Partie III : les articles de référence

À chaque numéro de La Revue française de Généalogie et d'Histoire des familles, Gabriel Audisio extrait quelques mots d'un texte ancien pour en dévoiler les subtilités et les particularités. Ces quatorze articles déjà publiés servent de référence à la présentation développée dans la précédente partie de ce numéro spécial.